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中學二

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• LE MONDE | 18.11.02 | 11h02


Analyse

Le revirement des profs sur le "collège unique" laisse les mains libres à Luc Ferry

De nombreux enseignants jugent désormais cet objectif "irréaliste".
Et si, sur le sujet délicat de l'avenir du "collège unique" et de l'orientation précoce des élèves, Luc Ferry et Xavier Darcos disposaient d'une marge de manœuvre que leurs prédécesseurs n'ont jamais eue ? L'interrogation peut paraître incongrue. Le ministre de l'éducation nationale affronte en effet, depuis la rentrée, la grogne d'enseignants remontés contre les choix budgétaires du gouvernement.

Après une grève réussie, le 17 octobre, les fédérations syndicales de l'éducation, rejointes par des parents, des étudiants et des lycéens, appellent à une manifestation nationale le 8 décembre. Se profilent de surcroît des élections professionnelles, le 3 décembre, qui ont toujours contribué à tendre le climat social au sein du ministère de l'éducation.

La réforme même du "collège unique" – dont l'objectif est d'offrir aux élèves une formation commune jusqu'en 3e – semble relever de la gageure tant le sujet est sensible.

Malgré ces écueils, le gouvernement se place dans un contexte favorable. Le premier facteur est mis en évidence par l'enquête de la FSU : les enseignants ne croient plus au "collège unique" et préconisent, pour une majorité d'entre eux, son abandon. L'information n'est pas nouvelle. Plusieurs enquêtes ont déjà montré que les professeurs rejetaient le principe d'un collège identique pour tous. En mars 2001, 73 % des jeunes enseignants qualifiaient l'objectif d'"irréaliste". En mars 2002, interrogés pour Le Monde de l'éducation, 64 % des professeurs, tous âges confondus, estimaient que le rétablissement d'une orientation avant la 3e constituait une priorité.

Mais la nouveauté vient de la situation des syndicats, qui, avec la gauche, ont traditionnellement défendu ce "collège unique" inventé par la droite en 1975. En campagne pour les élections professionnelles, comment pourront-ils s'opposer frontalement aux choix du gouvernement, alors qu'ils savent pertinemment que leur base est plutôt favorable à l'orientation des "élèves difficiles" vers des classes spécifiques ? La prudence des réactions syndicales après la présentation par Luc Ferry de ses orientations pour l'enseignement professionnel, notamment l'instauration d'une orientation en fin de 5e, montre que la remise en cause du "collège unique" ne constitue plus un casus belli.

ÉVOLUTION DE LA GAUCHE

L'autre facteur déterminant dans la transformation des rapports de force, c'est que la gauche aussi a fortement évolué. Entre 1999 et 2002, Jean-Luc Mélenchon, ministre délégué à l'enseignement professionnel, s'est fortement opposé à Jack Lang, son ministre de tutelle, sur l'avenir du collège.

Les arbitrages rendus par Lionel Jospin ne lui ont certes pas été favorables : la thèse de Jack Lang – celle d'une réforme a minima – l'a finalement emporté. Mais en tenant un discours critique sur l'"hypocrisie" du "collège unique", Jean-Luc Mélenchon a légitimé le fait de demander l'assouplissement du principe, tout en se situant à gauche.

Il a aussi levé le voile sur ce qui est connu de tous les "initiés" du système éducatif, en particulier des enseignants : le "collège unique", même inscrit dans les textes, reste une fiction républicaine, bafouée à la fois par l'existence de classes de niveau et par l'étendue des disparités entre établissements.

Dans ce contexte, la stratégie privilégiée par Luc Ferry apparaît habile. Plutôt que de relancer un débat sur l'avenir du collège, forcément délicat, il a choisi de laisser les établissements décider localement. Ce seront donc les principaux et les professeurs qui prendront la décision d'implanter, "lorsque le besoin s'en fait sentir", des "classes de découverte des métiers"(en 4e) ou des "classes préparatoires à la voie professionnelle" (en 3e) pour les élèves difficiles.

Le milieu enseignant, confronté à l'hétérogénéité des classes, usé par les difficultés quotidiennes dans les établissements, va probablement se saisir de cette opportunité. Qui pourra donc s'opposer à leur développement ? "Les parents d'élèves", veut croire un des principaux responsables syndicaux, comme un témoignage de l'évolution des rapports de force, comme un ultime aveu de son impuissance.

Luc Bronner

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 19.11.02


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