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學監

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Les surveillants refusent d'être les victimes des coupes budgétaires


• LE MONDE | 24.09.02 | 12h02


Ils n'ont pas besoin d'attendre la confirmation officielle du budget 2003, mercredi 25 septembre, pour exprimer leurs inquiétudes. Les surveillants et les aides-éducateurs des collèges et des lycées étaient appelés à faire grève, mardi 24 septembre, par le SNES-FSU, le principal syndicat enseignant du second degré, ainsi que par le SGEN-CFDT, le SNCL-FAEN et le syndicat étudiant UNEF.

Ces deux catégories de personnels, aux statuts bien distincts – les surveillants relèvent du droit public, les aides-éducateurs du droit privé – se retrouvent ensemble sous les fourches Caudines du gouvernement Raffarin : selon la lettre de cadrage envoyée au ministre de l'éducation nationale, 5 600 postes de maîtres d'internat-surveillants d'externat (MI-SE) ne seront pas renouvelés en 2003 (Le Monde du 5 septembre) tandis que le dispositif emplois-jeunes est, lui, appelé à disparaître. Les établissements scolaires vont ainsi perdre l'an prochain quelque 25 000 jeunes adultes non enseignants, dont plus de 14 000 pour les collèges et lycées.

Le ministère objecte qu'il ne supprime pas des effectifs puisqu'il travaille, dans le cadre de la décentralisation, à un nouveau statut de personnels chargés d'assumer ces missions de surveillance et d'encadrement. "Les hypothèses de travail sont très avancées mais nécessiteront des concertations ", indique-t-on dans l'entourage de Luc Ferry, où l'on se refuse à en dire davantage pour l'instant. Jean-Pierre Raffarin devait "donner une première orientation" de ses objectifs aux recteurs et aux inspecteurs d'académie, mardi 24 septembre après-midi, lors d'une grand-messe exceptionnelle, à La Sorbonne, à Paris – c'est la première fois qu'un premier ministre s'adresse en direct aux plus hauts cadres de l'éducation nationale.

Sauf ajustement budgétaire ultérieur, les remplacements des surveillants et des aides-éducateurs risquent cependant de ne pas se faire à parité numérique : le projet de budget 2003 évoque une "enveloppe de 14 millions d'euros pour le cofinancement éventuel avec les collectivités territoriales d'un nouveau dispositif d'encadrement des élèves". Une somme très modique comparée aux 25 000 postes appelés à disparaître.

Les syndicats ont vite fait les comptes. Et ont donc beau jeu de s'interroger sur les priorités affichées par la nouvelle équipe en charge de l'éducation nationale, qui fait de la "pacification de l'école" un de ses dossiers phares. Depuis dix ans que le problème de la violence scolaire est au cœur des préoccupations, sociologues et autres spécialistes du monde éducatif n'ont de cesse de rappeler la nécessité d'une forte présence adulte dans les établissements. "Les surveillants sont les garants des lieux, analyse Sébastian Roché, politologue et chercheur au CNRS. On ne fait pas vivre des règles par des affiches punaisées sur les murs. Il faut des gens vivants pour les faire exister."

Comment le ministère de l'éducation nationale, dans le contexte de restrictions budgétaires qui est le sien, en est-il venu à porter son choix sur les surveillants, pourtant aux avant-postes dans le contact avec les élèves ?

"RAPPORT QUALITÉ-PRIX"

Le statut qui régit ce corps est ancien – il date de 1937 – et mériterait des évolutions, souffle-t-on rue de Grenelle, où l'on estime que "le mythe du pion qui poursuit ses études"a vécu. La présence, depuis cinq ans, des aides-éducateurs dans les établissements a sans doute contribué à souligner les défauts du statut des surveillants : ces derniers effectuent moins d'heures que leurs collègues emplois-jeunes pour un salaire légèrement supérieur. L'établissement se doit en outre de laisser les surveillants libres cinq demi-journées consécutives par semaine pour qu'ils puissent poursuivre leurs études. La période des examens universitaires, durant laquelle les surveillants sont absents, complique aussi la vie des principaux et des proviseurs. "Le rapport qualité-prix n'est pas à la hauteur", estime un inspecteur d'académie d'Ile-de-France.

"RÔLE D'ASCENSEUR SOCIAL"

Un rapport de l'inspection générale, cité dans le rapport de la commission des finances du Sénat sur la loi de finances 2002, estimait en outre, en avril 1999, que le bilan de l'insertion professionnelle des MI-SE est "sombre". Alors que le statut des "pions" affichait au départ un objectif de prérecrutement pour les métiers de l'enseignement, "les chances de réussite aux concours sont faibles", notait notamment l'inspection générale.

Ce statut, dont bénéficient en priorité les élèves boursiers, demeure toutefois "l'un des rares dispositifs remplissant encore son rôle d'ascenseur social", souligne l'UNEF. Sur ce volet de l'aide financière aux étudiants, une réflexion est engagée au ministère pour revoir le système des bourses mais aussi envisager "une forme de travail au sein de l'Université".

Sur le terrain, on a d'autant plus de mal à envisager une réduction du nombre des surveillants et des aides-éducateurs en 2003 que la rentrée 2002 s'est déjà accompagnée d'un grignotage de certains de ces postes. Des consignes de "gel du recrutement" des emplois-jeunes et des contrats emploi-solidarité (CES) ont été diffusées dans certaines académies : les postes qui se libèrent ne sont donc pas pourvus. "L'an dernier, j'avais cinq personnes chaque jour pour assurer l'encadrement. Cette année, je pourrai au mieux en mettre deux",explique le proviseur d'un lycée professionnel dans un quartier difficile des Yvelines. Il a donc dû réduire les horaires d'ouverture du foyer, supprimer les permanences surveillées, revoir son objectif d'appeler systématiquement les familles dès la première absence. Et se demande bien comment il va pouvoir, pendant le ramadan, sauver les séances vidéo qu'il avait l'habitude d'organiser à l'heure du déjeuner pour les élèves musulmans qui respectent le jeûne. Pour lui, il estime que c'est déjà "la catastrophe", qu'il assure à peine "le service minimum" dû aux élèves. "Et encore, pour l'instant, je n'ai pas de bagarre."

Certains ont tiré profit de la perspective de la grève du 24 septembre pour améliorer leur situation. Au collège André-Malraux d'Asnières, où le jet d'une bouteille d'acide avait blessé des élèves dans la cour de récréation (Le Monde du 13 septembre), les enseignants avaient écrit au recteur, le 20 septembre, pour dire leur intention de se joindre au mouvement, dénonçant notamment le fait qu'"un seul surveillant était présent dans la cour le jour de l'explosion". Lundi 23 septembre, le rectorat a exaucé toutes leurs demandes : 3 surveillants supplémentaires ont été accordés et les 3 postes d'enseignants vacants depuis la rentrée ont été pourvus.

Marie-Laure Phélippeau


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50 000 "pions" et 25 000 aides-éducateurs


Surveillants.

50 000 "pions" sont en poste dans les collèges et les lycées, soit comme maîtres d'internat (MI) ou comme surveillants d'externat (SE), souvent à temps partiel (soit 41 000 postes à temps plein). Agés en moyenne de 24,5 ans, ils doivent être étudiants pour postuler à ces fonctions. Ils bénéficient de ce statut pendant sept années maximum ou jusqu'à l'âge de 29 ans. Ils sont payés 990 euros net par mois pour 34 heures (MI) ou 28 heures (SE) hebdomadaires.

Aides-éducateurs.

Quelque 25 000 emplois-jeunes sont affectés dans les collèges et les lycées. Ils y font de la surveillance, mais aussi du soutien scolaire, des activités sportives ou culturelles, de la documentation ou de l'informatique. Sous contrat de droit privé d'une durée de cinq ans, ils sont payés 920 euros net par mois pour 35 heures hebdomadaires. Les premiers ont été recrutés en 1997-1998.

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 25.09.02

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